C'est sous un temps pluvieux que nous sommes partis pour Niagara, en faisant une halte à Buffalo, ville morte (surtout sous la pluie) avec des grafittis partout, pour nous empiffrer de frites et de citronnades à volonté.




Après quelques heures de route, et quelques hallucinations goudronnées, comme cet espèce d'autocar reconverti en mobile home géant, qui tracte la voiture (et pas l'inverse comme chez nous, on croit rêver, vous avez vu la taille de l'engin??!)...




...nous arrivons enfin sur le site des chutes qu'on ne présente plus, visibles de très loin grâce au panache d'eau causé par ce site naturel.




Ca n'a rien à voir, mais veuillez noter au passage la taille des barres de crunch aux Etats-Unis, les américains, ils sont pas là pour rigoler (on s'est mis à 4 pour la manger).



En parlant de rigoler, on ne vous a pas encore parlé des parties de UNO endiablées à l'arrière du paquebot, qui se finissait invariablement par une rouste où tous les coups sont permis entre les 3 frères et soeurs Weis, que la ligue de catch américaine (la WWF) nous envie, dont voici des preuves irréfutables ici :






Après nous être délestés de 8$ pour le parking (et c'est partout comme ça), c'est la bourse légère que nous sommes partis affronter les éléments, sous une pluie battante, arnachés comme des touristes allemands (short et sandalettes, pas tellement l'accoutrement qui convenait à la situation) afin d'admirer le spectacle...



(Au passage y'en a quand même qui trouvent le moyen de se marier sous la pluie, en tenue tahïtienne à Niagara, à 100m de la frontière Canadienne... y'en a qui aiment souffrir par ces temps-là...)



Bon alors autant être franc, au début on n'a pas vu grand-chose, la faute à la pluie et à ses vieilles copines les chutes et leurs trombes d'eau qui se déversent à un débit dantesque, du haut de leur 57m de hauteur.




Verts de jalousie en voyant les autres touristes arborer fièrement leurs imperméables bleu schtroumpf "Maid of the Mist" (du nom de la compagnie qui affrète les bateaux pour emmener le chaland au pied des chutes), nous sommes montés sur le fameux navire (après avoir marché des kilomiles pour aller à l'embarcadère) et on a enfin pu mettre ces magnifiques sac poub... imperméables pour nous protéger de la furie des éléments, et faire les mongols devant l'appareil photo, qui me suppliait de rester dans ma poche, avec toute cette eau.





Et c'est à ce moment-là que la pluie a cessé de tomber. Je hais la pluie. Malgré tout on a pu admirer sous un ciel un peu plus dégagé ces chutes qui sont plus impressionnantes que ce qu'on m'en avait raconté, en particulier au niveau du bruit. C'est bruyant une chute. Et pis ça mouille.




Après quelques clichés toujours du côté américain, tout en haut de la tour d'observation, et en ayant (enfin) croisé une famille d'amish qui passait par là ;),





...nous sommes repartis, humides comme un François Hollande d'après meeting, à notre hôtel, une charmante chambre d'hôte dont Nicolas, Karo et Juliette nous avaient chanté les louanges en Février. Chambres aux noms d'artistes impressionistes, moquette épaisse et pain perdu au petit déjeuner, c'était effectivement une bonne adresse, le Piper's Inn de Lewiston.



Je crois que j'ai rarement autant apprécié une douche que ce soir-là. Après un peu de repos et un repas au bord de la Niagara River, toujours à Lewiston, où nous avons eu un repas un peu gâché par une boîte (?) techno juste au-dessus de la terrasse où nous mangions, on ne s'entendait plus trop d'ailleurs, ce qui ne se voit pas trop à nos mines réjouies sur la photo :)



Pour finir la soirée en beauté, nous avons passé la frontière, de nuit, comme des clandestins mexicains, et nous sommes allé au Canada, pour voir le côté américain des chutes.



Un petit complément d'information : Les chutes canadiennes sont celles qui forment un fer à cheval et qui tombent à pic (comme l'Homme), plus grandes et plus impressionnantes, mais avec un panorama absolument affreux vu d'en face, gangréné par des casinos et des hôtels de luxe.




Les chutes américaines ont un air beaucoup plus sauvage, du reste, mis à part la boutique de souvenirs et le parking, aucun édifice ne gâche la vue quand on regarde depuis le côté canadien. Cela serait dû au fait que l'endroit a été légué à l'Etat par les anciens propriétaires et que le site a été préservé des requins de l'hôtellerie et du business touristique.




Alors bon, la nuit, Niagara, c'est euh... spécial. En fait ils ont cru bon d'illuminer les chutes avec des spots qui changent de couleur toutes les 5 minutes, mais au final c'est un peu kitch... on n'a pas adoré (et en plus on a encore craché 11$ pour se garer, même du côté canadienn notez au passage le taux de conversion avantageux de 1$ canadien=1$ US, les connaisseurs aprécieront...). Les photos des spots sont plus jolies que celles des chutes, c'est pour dire :)







Et c'est déjà le lendemain, déjà l'heure des adieux déchirants pour nos Clevelandais qui vont rejoindre leur pénates "Ohiennes" en bus à bord de leur lévrier motorisé (la compagnie Greyhound), tandis que vos globe-trotters favoris repartent sur la route pour d'autres ultimes aventures avant le grand départ.



Direction : Boston, 9h de route dans la journée !!! ouaiiis !!! ;)